lundi 28 février 2011

REDD au secours des forêts

REDD au secours des forêts

Les Nations Unies et la Norvège s'unissent pour lutter contre les changements climatiques causés par la déforestation

New York 24 Septembre 2008-Les pays à des forêts tropicales intensifient la lutte contre les changements climatiques par une nouvelle initiative annoncée aujourd'hui, le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone forestier des Nations Unies (UN-REDD).

Le Programme, qui sera réalisé par trois agences des Nations Unies, a été annoncé par le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-moon et le Premier ministre de Norvège Jens Stoltenberg, dont le gouvernement finance cette phase initiale d'un montant de 35 millions de dollars.

Neuf pays ont déjà exprimé leur intérêt à recevoir de l'aide par le biais de UN-REDD - la Bolivie, la République Démocratique du Congo, l'Indonésie, le Panama, le Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Paraguay, la Tanzanie, le Viet Nam et la Zambie.

Certains d'entre eux, comme l'Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la République Démocratique du Congo et la Tanzanie "initieront rapidement" leurs efforts à travers l'élaboration de stratégies nationales, et en établissant de solides systèmes de suivi, d'évaluations, de déclaration et de vérification de la couverture forestière et des stocks de carbone ainsi qu'un engageant leurs capacités du soutien pour d'autres pays à venir aussi.

Dans les phases ultérieures, des projets pilotes seront mis en place pour tester des moyens de gérer les forêts existantes afin de maintenir leurs services éco systémiques et maximiser leurs stocks de carbone tout en offrant la communauté et les moyens de subsistance des prestations.

Le programme UN-REDD soutiendra ces pays dans le cadre d'un mouvement international pour inclure REDD dans un accord climatique des Nations Unies post-2012.

Le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) estime que la déforestation contribue environ 20 pour cent des émissions globales des gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Le programme REDD vise à équilibrer la balance économique en faveur de la gestion durable des forêts afin que leur biens et services économiques, environnementaux et sociaux bénéficient les pays, les communautés et les utilisateurs des forêts tout en contribuant aux réductions importantes des émissions de gaz à effet de serre.

M. Ban a dit: «La lutte contre le changement climatique ne peut être gagnée sans les forêts du monde, cela est maintenant clair. Cette initiative permettra non seulement de démontrer la manière dont les forêts peuvent jouer un rôle important dans le cadre d'un régime sur le changement climatique d'après 2012, attendu à la conférence sur le changement climatique de Décembre 2009, à Copenhague. Elle aidera également à montrer que la communauté mondiale est prête à soutenir la mise en oeuvre d'un régime sur le climat global, ambitieux et complet une fois qu'il est ratifié ".

 «Cette initiative est également une illustration concrète de l'engagement du système des Nations Unies à soutenir les États Membres pour répondre à leurs défis liés au changement climatique. Nous apprécions le partenariat de la Norvège dans nos efforts pour aider la communauté mondiale à faire face à ce défi. "

M. Stoltenberg a commenté: "Nous devons réduire la déforestation si nous voulons réussir dans la lutte contre le changement climatique".

« Grâce aux efforts internationaux concertés, nous pouvons rapidement réaliser d'importantes réductions », a dit M. Stoltenberg, en soulignant la nécessité d'avoir des standars internationaux, pour mesurer, rapporter et vérifier les émissions résultant du déboisement et de la dégradation.

«L'initiative REDD de l'ONU est un programme d'action à démarrage rapide qui vise à démontrer que des premiers résultats sont possibles dans certaines des grandes forêts du monde. Et de faire ceci par le biais de l'initiative de l'ONU «Unis dans l'action »: C'est pour ca que la Norvège a décidé de financer le programme REDD de l'ONU", a-t-il ajouté.

Le premier ministre norvégien a conclu: «La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre résultant du déboisement et la dégradation des forêts est une priorité pour la Norvège maintenant et dans les années à venir. Si nous réussissons dans la première étape, la Norvège continuera certainement à soutenir ce programme à une plus grande échelle ".

Si REDD obtient le feu vert dans le cadre d'un accord post-2012 de la Convention des Nations Unies sur le climat, ceci pourrait permettre les pays développés de payer les pays en développement pour les émissions évitées. Un tel arrangement sera essentiel dans l'effort mondial visant à éviter un changement climatique catastrophique, et doit être accompagné de profondes réductions d'émissions dans les pays développés.

Les pays en développement pourraient recevoir des versements importants qui à leur tour peuvent être dépensés pour le développement. Selon une estimation, l'Indonésie pourrait recevoir 1 milliard de dollars d'indemnités par année si son taux de déforestation était réduit à un million d'hectares par an.

L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture(FAO), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement(PNUE) mettent en oeuvre le nouveau programme dans l'esprit des Nations Unies « Unis dans l'action ».

Chaque organisation apportera des compétences et des connaissances uniques au programme dans le but de maximiser sa réussite.

 

Citations des Chefs d'Agence

Achim Steiner, Secrétaire-général Adjoint des Nations Unies et Directeur Exécutif du PNUE, a dit: "Le PNUE, les écologistes et la communauté scientifique ont dit depuis longtemps que les forêts valent plus vivantes que mortes-que leurs services écosystémiques valent des milliards voire des trillions de dollars si nous pouvons les évaluer en termes économiques ".

"REDD est l'occasion de commencer à capturer ces valeurs réelles et apportera un financement crucial pour maintenir un des systèmes de survie de la planète. Avec n'importe quelle nouvelle initiative, il y a des risques et des récompenses. REDD doit bénéficier les communautés locales et peuples autochtones autant que les économies nationales et l'environnement mondial. Si cela est fait, les perspectives sont passionnantes et potentiellement majeures », a-t-il ajouté.

Jacques Diouf, le Directeur Général de la FAO, a dit: «Il est plus important que jamais de fournir des ressources financières adéquates et le renforcement des capacités nécessaires pour les pays en développement, dans le cadre de leur processus de développement en vue de la gestion des forêts et l'aménagement des terres ; préserver le potentiel de leurs forets pour séquestrer le carbone et améliorer leur connaissance du rôle des forêts dans le changement climatique».

"Dans ce contexte, l'accent a été mis sur les moyens d'assurer le contrôle, l'évaluation et la vérification des forêts dans le but de les préserver et de contrôler les émissions résultant du déboisement. Ceci sera un élément clé du programme de l'ONU-REDD ", a-t-il ajouté.

Kemal Derviş, Administrateur du PNUD, a dit: «L'ampleur du défi climatique exige que nous innovions dans la façon dont nous faisons le développement. Réduire les émissions de carbone en fournissant aux pays et aux communautés locales des incitations pour ne pas abattre les forêts est un moyen créatif et efficace pour nous aider à aborder le défi du changement climatique, protéger les écosystèmes vitaux et soutenir les moyens de subsistance. Le programme REDD de l'ONU, qui réunit les compétences de la FAO, du PNUD et du PNUE, avec de l'aide généreuse de la Norvège, est l'opportunité pour une situation "gagnant-gagnant-gagnant" ».

Pour plus d'informations, veuillez contacter

Nick Nuttall, Porte Parole du PNUE/ Chef de l'Unité Media du PNUE, au téléphone +254 (0) 733 632755, en voyage sur +41 79 596 57 37, Courriel: nick.nuttall@unep.org

Dan Shepard, Chargé de l'information au Nations Unies, Tel: +1 212 963 9495; Courriel: shepard@un.org

Siri Gjørtz, Chargé de la presse, représentant Permanent de la Norvège au Nations Unies

Tel: +1 212 421 7333, Mobile +1 646 642 9910, Courriel: siri.gjortz@mfa.no

Peter Holmgren, Directeur de la division de l'environnement, changement climatique et Bioénergie a la FAO, tel: +39 340 252 3871, Courriel: peter.holmgren@fao.org

Stanislav Saling, Chargé de l'information au PNUD, New York, Tel: +1 212 906 5296, Courriel: stanislav.saling@undp.org.

samedi 26 février 2011

Méthane : gaz à effet de serre

Méthane : gaz à effet de serre

Le méthane (CH4) est un hydrocarbure, c'est à dire un composé organique contenant du carbone et de l'hydrogène.
Il est l'élément principal du gaz naturel, qui est une énergie fossile. Il est également le constituant du biogaz issu de la fermentation des matières organiques.

Le méthane est fabriqué par des bactéries qui vivent dans des milieux sans oxygène (anaérobie), notamment dans les marais, les zones humides, les mangroves ou les sédiments océaniques des sous-sols, qui constituent les réserves de gaz naturel. Il est également présent dans les décharges de déchets ou encore dans l'estomac des mammifères.

Le méthane est un puissant gaz à effet de serre, qui contribue au réchauffement climatique : il a un impact sur l'effet de serre environ 25 fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2). Son potentiel de réchauffement global (PRG) est donc de 25, et il augmente avec le temps : il est estimé à 62 d'ici 20 ans.

Les émissions de méthane augmentent dans le temps, notamment à cause des réserves de méthane piégées dans le sous-sol de l'Arctique, appelé permafrost. L'augmentation des températures accélérant la fonte des glaces, et les scientifiques s'inquiètent des conséquences de la libération de ce méthane emprisonné dans les glaces de l'Arctique.

Les niveaux atmosphériques de méthane ont brutalement augmenté en 2006, passant de 25,4 millions de tonnes entre juin 2006 et octobre 2007 à plus de 5,6 milliards de tonnes en 2008.

Afin de lutter contre le changement climatique, il s'agit de capter les émissions de méthane issues notamment des décharges, à travers des procédés de captage du méthane ou des usines de méthanisation qui le récupèrent pour produire de la chaleur ou de l'électricité. Le captage du méthane permet d'éviter son rejet dans l'atmosphère, et limite sa contribution à l'effet de serre.

vendredi 25 février 2011

Des produits d'entretien respectant l'environnement

Chaque jour, éliminer les bactéries et les microbes dans notre maison est un véritable combat. Vitres, meubles, plaques de cuisson, fours... il faut dégraisser, dépoussiérer, nettoyer, désinfecter. Les produits d'entretien sont une arme véritablement précieuse. Mais beaucoup sont composés de substances chimiques dangereuses pour notre santé et notre environnement.

Depuis quelques années maintenant, les fabricants ont pris conscience de cet impact et une vague verte a fait son apparition dans les rayons de produits d'entretien. Malheureusement, certains en jouent sur leur emballage alors qu'ils ne sont pas certifiés. Alors que choisir ? Des nettoyants avec un écolabel européen. Un label garantissant une réduction de leur impact sur l'environnement.

C'est en 1992 que cet écolabel a fait son entrée dans les pays européens. Basé sur une « approche global », il prend en compte tout le cycle de vie du produit d'entretien, de ses matières premières au recyclage. Un cahier des charges rigoureux a ainsi été établit dans lequel chaque catégorie doit répondre à des critères écologiques spécifiques.

Réduire la pollution des eaux, la production des déchets d'emballage, la consommation d'énergie ou encore minimiser les effets nocifs sur la santé, voilà quelques principes fondamentaux du cahier des charges des produits d'entretien pour obtenir le label. Un écolabel européen géré et attribué par des organismes tiers qui contrôlent régulièrement la conformité aux normes des produits.

Le progrès scientifique et l'évolution technologique sont bien évidemment pris en compte dans l'écolabel européen. Les fabricants sont donc obligés de repousser, à chaque fois, leurs limites dans la fabrication des produits d'entretien. Un bien pour la protection de l'environnement.

À propos de l'auteur :

Michel Dodard est spécialisé dans la vente de produits d'entretien pour les particuliers et fondateur du site http://www.achat-pro-3d.com. Il propose en exclusivité la vente des parfums d'intérieur Route des senteurs de l'Arbre Vert.

jeudi 24 février 2011

Le prince Charles à propos du climat

Le prince Charles à propos du climat

Le changement climatique est une réalité pour le prince Charles qui a appelé l'Union européenne à être plus ambitieuse en se fixant un objectif de réduction de 30 % de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020.

Les "sceptiques" qui mettent en doute le changement climatique "jouent un jeu de roulette russe irresponsable et négligent l'avenir" a dit l'héritier de la couronne britannique.

Le prince Charles a aussi salué les efforts de l'Union européenne en vue de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % en 2020 par rapport à leur niveau de 1990. Mais il faudrait être encore plus ambitieux. "Certains disent qu'il faudrait réduire (les émissions) de 30 %. Je ne peux qu'applaudir leurs efforts" a-t-il dit.

A ce jour, plusieurs gouvernements européens refusent de franchir ce pas tant que les autres grands pollueurs de la planète, n'auront pas pris des engagements similaires. Des "changements profonds" sont nécessaires pour faire face au danger du réchauffement climatique, a-t-il affirmé.

Estimant que le problème du réchauffement était "la question la plus urgente du moment", il a expliqué que "le maintien du statu quo ne suffit pas". "Je ne vois pas comment nous pouvons maintenir la croissance du PIB à long terme si nous continuons à dévorer notre planète aussi voracement que nous le faisons aujourd'hui".

Le prince Charles a également critiqué certaines méthodes de défenseurs de l'environnement qui insistent trop, "sur ce que les gens devraient arrêter de faire". "Si on dit constamment que vivre une vie respectueuse de l'environnement implique de renoncer à tout ce qui fait que la vie vaut la peine, alors il n'est pas surprenant que les gens refusent de changer" a-t-il dit.

Le prince de Galles a par ailleurs appelé à la fin de la déforestation et dénoncé les aides "nuisibles" apportées à l'industrie de la pêche au détriment, selon lui, de la ressource halieutique.

mercredi 23 février 2011

Sauvez l'environnement avec le moteur à eau

Le système de moteur a eau contribue à améliorer l'environnement sur au moins trois points:
Premièrement, l'utilisation du système permet de consommer moins de pétrole, donc de réduire l'empreinte écologique liée a cette consommation. De la production à la combustion du pétrole, en passant par le raffinage et le transport du produit.
L'appellation « moteur a eau » n'est pas exacte. Il s'agit en fait d'un dispositif facile a assembler et a installer sous votre capot, ne demandant aucune modification à votre moteur actuel. Grâce au courant électrique de la pile de votre véhicule, le dispositif scinde l'eau (H2O) en (HHO) un gaz hautement combustible. Ce dernier est ajouté à l'air entrant normalement dans votre moteur pour produire une combustion plus efficace et ainsi augmenter les performances de votre moteur. Donc, votre moteur ne brule pas de l'eau mais bien du HHO produit facilement et sans danger avec de l'eau.
Le système vous permet de réduire la consommation d'essence de votre moteur de 25 à 35 % , ce qui explique le premier avantage environnemental.
Le deuxième avantage environnemental est aussi majeur. L'addition de HHO a la chambre de combustion de votre moteur permet une combustion plus complète de l'essence, ce qui réduit les émanations de gaz nocifs comme le monoxyde de carbone et les oxydes d'azote à la sortie du tuyau d'échappement!
Le troisième point environnemental, qui reste à être mesuré mais qui semble être confirmé, est une durée de vie augmentée de la mécanique. L'addition de HHO permet une combustion plus complète et plus propre, ce qui nettoie votre système de combustion, réduit les cognements du moteur et les vibrations. Les pièces de votre véhicule auront donc une durée de vie plus longue, donc moins de pièces à remplacer, ce qui veut dire une pression de moins sur l'environnement!
Ce système fonctionne pour tous les types de moteurs à combustion internes (essence, diesel, turbo, motocyclette, etc.) et est facile à assembler et à installer.
Vous êtes prêt à passer à l'action et faire votre part pour l'environnement? Sans parler des économies que vous réaliserez… Utilisez le moteur a eau!

mardi 22 février 2011

CO2 : les forêts anciennes à notre secours

Les forêts anciennes jouent un rôle clé de «modérateur» du réchauffement climatique car elles accumulent de grandes quantités de carbone au fil des siècles, selon une étude internationale publiée jeudi dans la revue Nature.


Arbre - forêt - réchauffement climatiqueLes forêts anciennes exclues
Jusqu'à ce jour, nombre de spécialistes du climat estimaient que seules les forêts «jeunes» en croissance absorbaient plus de CO2 qu'elles n'en rejetaient, ce qui contribue à ralentir le processus de réchauffement de la planète. Quant aux forêts âgées de plus de 150 ans, elles n'ont pas été prises en compte dans le Protocole de Kyoto sur le climat. Pour mémoire, ce Protocole vise à lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz carbonique.

Hypothèse balayée
Cette nouvelle étude montre que les forêts anciennes peuvent continuer à accumuler du carbone donc participent aussi à la prévention du réchauffement climatique. Pourtant, l'hypothèse inverse avait été acceptée par «la grande majorité des écologistes comme des non-écologistes» depuis les années 60 malgré le manque d'étude approfondie.

Une étude de haute importance
Selon Philippe Ciais, directeur adjoint du Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (LSCE), la nouvelle base de données révèle que ces forêts anciennes séquestrent «entre 0,8 et 1,8 milliard de tonnes de carbone par an» et que 15% de la surface forestière totale jusqu'alors ignorée dans les bilans du carbone est responsable «d'au moins 10% » de la séquestration totale du carbone. Ainsi, l'équipe internationale d'auteurs de cette étude estime que les forêts anciennes doivent être prises en compte dans les négociations internationales.

Quelles sont ces forêts anciennes
Ce sont des forêts primaires non gérées par l'homme. Elles constituent plus de 30% de la surface totale des forêts, la moitié dans des régions tempérées de l'hémisphère nord.
Sébastiaan Luyssaert, un des auteurs de l'étude et professeur à l'Université d'Anvers, ajoute : «les discussions devraient inclure les forêts boréales et tempérées du Canada et de la Russie».

dimanche 20 février 2011

Citoyens de la terre, crédits carbone et CCN

Emissions de CO2 : l'arbre qui cache la forêt

  • La déforestation compte pour beaucoup dans le réchauffement climatique.

  • A l'approche de la conférence de Cancun, les députés européens veulent que l'UE se joigne au programme onusien de lutte contre la disparition des forêts.


  • Ile de Sumatra, Indonésie : vue aérienne de la forêt et de l'abattage massif dans certaines zones. ©BELGA_AFP_ROMEO GACAD
    Ile de Sumatra, Indonésie : vue aérienne de la forêt et de l'abattage massif dans certaines zones. ©BELGA_AFP_ROMEO GACAD
    Le rôle des forêts dans la lutte contre le changement climatique n'est plus à démontrer. Elles stockent le dioxyde de carbone. Cela va cependant au-delà : la déforestation provoque des rejets de CO2 à hauteur de 20 % des émissions mondiales. A l'approche de la conférence de Cancun, les députés européens souhaitent que l'Union européenne soutienne le programme des Nations unies contre la déforestation.
    Dans le monde, la déforestation est responsable de plus d'émissions de gaz à effet de serre que le secteur du transport. Le dioxyde de carbone stocké dans le bois s'échappe en effet quand les arbres sont coupés, brûlés ou se décomposent. « Le secteur européen de l'énergie émet quatre millions de tonnes de CO2 chaque année », explique l'Allemand Karl-Heinz Florenz (Parti populaire européen), « tandis que la déforestation, l'abattage illégal et la disparition de la forêt tropical au Brésil ou en Indonésie causent six millions de tonnes d'émissions ». Le vice-président de la délégation du Parlement qui se rendra à la Conférence des Nations unies à Cancun parle ainsi de la « responsabilité commune » qui incombe à tous, en premier lieu l'Europe.

    Le programme REDD

    • Soutient les pays en voie de développement dans leur lutte contre la déforestation
    • Lancé en septembre 2008
    • Neuf pays-pilotes en Afrique, en Asie et en Amérique Latine
    • La Norvège est le principal support financier du programme (52 millions de dollars en 2008-2009, 32 millions en 2010)
    La route sera « REDD » ou ne sera pas

    Pour lutter contre la déforestation, les Nations unies ont mis en place un programme. Baptisé de l'acronyme REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation), il crée une incitation financière pour les pays en voie de développement à protéger leurs forêts. Le carbone stocké dans les forêts est estimé et les pays reçoivent des crédits pour la déforestation qu'ils réussissent à éviter.

    En octobre, les députés européens de la commission parlementaire de l'environnement ont appelé l'Union européenne à soutenir ce programme. Leur résolution, qui comporte de nombreux autres aspects de la lutte contre le changement climatique, sera débattue et votée en session plénière en novembre. Elle prépare la position du Parlement européen pour la conférence des Nations unies de Cancun, au Mexique, début décembre.

    La lutte contre la déforestation est l'un des sujets sur lesquels la conférence de Cancun a des chances d'aboutir. « Nos efforts doivent se concentrer là-dessus », demande Karl-Heinz Florenz, qui s'avoue « optimiste ».

    vendredi 18 février 2011

    Les forêts africaines absorbent plus de CO2


    Publiée jeudi 19 février dans la revue britannique Nature, une étude internationale révèle une évolution difficilement explicable du niveau de stockage de CO2 dans les forêts. Ce sont 0,63 tonnes de plus par hectare et par an qui ont été stockées dans les forêts d’Afrique sur la période 1968-2007, expliquent les chercheurs. Le réchauffement climatique en pourrait être la cause.

    La forêt africaine stocke 0,63 tonnes de plus par hectare et par an

    Les arbres captent le carbone par le phénomène de photosynthèse. Jusque là rien de nouveau : les arbres captent le dioxyde de carbone dans l’atmosphère, l’intègrent puis n’en rejettent qu’une partie. Ce qui a évolué, révèle l’étude internationale (Etats-Unis, Europe, Afrique, Asie) c’est le taux d’absorption des forêts africaines qui s’est accru, et cela, dans les mêmes proportions que celles enregistrées dans la forêt amazonienne.

    Installés dans dix pays d’Afrique, 79 laboratoires ont planché sur le sujet. « Les forêts tropicales africaines fournissent un écosystème important en captant le carbone et en étant un puits de carbone, réduisant ainsi le taux d’accroissement du CO2 dans l’atmosphère », explique les chercheurs, en soulignant l’importance de les protéger.

    Pouvant stocker 40 à 50 % du CO2 présent dans la végétation, les forêts tropicales ne couvrent aujourd’hui plus que 7 à 10 % des terres de la planète. Le stockage de carbone de la forêt irait de quelques centaines de kilos à quelques tonnes par hectare et par an. Ces « puits » de carbone ont donc une fonction fondamentale pour la préservation de la planète. Pas moins de 4,8 milliards de tonnes de CO2 sont ainsi absorbées chaque année dans le monde, soit un cinquième du carbone émis par l’homme.

    A l’origine, le changement climatique ?

    Le fait que la forêt africaine stocke plus de carbone est donc à première vue positif et permet de compenser le phénomène de déforestation mondiale et plus particulièrement africain.

    De ce constat à première vue réjouissant, intervient une réflexion enrichissante d’une spécialiste de l’Institut de Recherche tropicale Smithonian au Panama. Pour Hélène Muller-Landau, ce phénomène peut être du à la perturbation causée par les changements climatiques et atmosphériques récents. Signe de transition, la flore s’adapte et évolue. L’augmentation de la présence de dioxyde de carbone dans l’air aurait un impact direct sur l’augmentation de rétention de carbone par les arbres.

    Mais, si les arbres pourraient nous aider à nous débarrasser de plus de carbone qu’avant, nous ne pouvons pas compter sur eux à long terme explique l’auteur de la publication et chercheur à l’université de Ledds, le Dr Simon Lewis.

    mercredi 16 février 2011

    Zoom sur le réchauffement climatique (4)

    La production et la consommation d’énergie émet environ 80 % des gaz à effet de serre en France, répartis de telle sorte :

    Chacun d’entre nous émet quotidiennement des gaz à effet de serre. Manger, se laver, se déplacer, s’éclairer…autant de petits gestes que nous faisons chaque jour, de façon mécanique, sans penser aux impacts qu’ils auront à long terme sur notre chère planète bleue.

    Luttons contre le réchauffement climatique!

    • Je réduis la facture énergétique de la maison grâce à la performance énergétique,

    En 2005, la réglementation thermique RT 2005 a établi une amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs d’au minimum 15 %. Les bâtiments neufs attestant les exigences de la RT 2005, avec un niveau de performance énergétique supérieur aux exigences réglementaires bénéficieront d’un label "haute performance énergétique".

    N’engendrant peu ou pas de déchets, de rejets polluants et ne produisant pas de gaz à effet de serre, les énergies renouvelables que sont entre autres le vent, le soleil, la terre mais encore les végétaux sont inépuisables et connaissent un essor important depuis une dizaine d’années.

    Des éoliennes à la géothermie en passant par l’énergie solaire photovoltaïque et la biomasse, il faut dire que les sources d’énergies renouvelables actuellement exploitées ne manquent pas!

    • J’éteins les lumières,

    Le réflexe d’éteindre les lumières lorsque l’on quitte une pièce n’est pas acquis par tout le monde. Il le sera lorsque chaque citoyen aura pris conscience des conséquences environnementales et sociales de ce gaspillage d’électricité. En France, la consommation d’électricité pourrait être réduite de façon significative si tous les français prenaient enfin cette habitude.

    Je pense également à me procurer des ampoules à économies d’énergie, qui consomment 4 fois moins et durent jusqu’à 10 fois plus longtemps qu’une ampoule classique.

    • Je baisse le chauffage,

    Chaque degré supplémentaire consomme 7% d’énergie en plus! 19°C à 20 °C suffisent amplement dans la salle de séjour et 18°C dans la chambre (16°C la nuit). Par ailleurs, je n’oublie pas de baisser le chauffage lorsque j’aère les pièces ou quand je quitte la maison.

    • Je ne laisse pas les appareils électriques en veille, cela permettra de faire économiser 10% de la consommation électrique de la maison.

    Télé, magnétoscope, lecteur DVD, imprimante, scanner, ordinateur, chaîne HI-FI, machine à café… C’est fou tous ces appareils qui continuent à consommer de l’énergie même sans les utiliser!

    En veille, les appareils continuent de consommer 72% de l’énergie qu’ils utilisent quand ils sont en marche. Ils consomment en 24h l’équivalent de 3h d’utilisation. Si tous les français se pliaient à cet écogeste, c’est 1/4 de la production d’une centrale nucléaire qu’on pourrait supprimer

    Choisir les transports en commun, c’est préserver la qualité de l’air et réduire l’effet de serre. Un autobus rempli de passagers (35 à 40 personnes) permet de retirer 40 véhicules de la route aux heures de pointe, et d’économiser ainsi 70 000 litres de carburant par an.

    De plus, par kilomètre et par personne, le tramway consomme 15 fois moins d’énergie que la voiture. Moins polluants, plus sûrs, plus rapides : sans aucun doute, les transports en commun sont à privilégier.

    • Je ne gaspille pas l’eau,

    Remplir son verre avec juste ce dont on a besoin (ou garder le reste pour plus tard) plutôt que de laisser couler l’eau, mettre un fond d’eau dans le lavabo fermé pour se laver les mains plutôt que de laisser couler l’eau une fois de plus, ou encore préférer la douche au bain, se procurer des économiseurs d’eau… Autant de solutions utiles pour que chacun à son niveau, dans sa maison puisse faire un effort pour ne pas gaspiller l’eau.

    Economiseurs d'eau Aquaclic

    Le recyclage contribue à la préservation des ressources naturelles (bois, fer, pétrole, etc.) et limite la part des déchets à incinérer. Il s’agit donc d’un enjeu primordial pour l’avenir de notre planète. Prenons donc conscience dès maintenant de cet enjeu et faisons des gestes simples comme trier ses déchets…

    Article rédigé par Elwina

    lundi 14 février 2011

    Zoom sur le réchauffement climatique (3)

    Le changement climatique est évidemment l’un des plus gros défis de l’humanité pour les prochaines années. Les risques sont conséquents pour la planète et les générations futures, et nous obligent à agir d’urgence.

    L’Union européenne s’est engagée depuis plusieurs années dans la lutte, au niveau interne et sur la scène internationale, et en a fait une priorité de son agenda, dont sa politique climatique est le reflet. De plus, elle a intégré la maîtrise des gaz à effets de serre dans l’ensemble des domaines d’action afin d’atteindre les objectifs suivants:

    • consommer de façon plus efficace une énergie moins polluante,
    • mettre en place des transports plus propres et plus équilibrés,
    • responsabiliser les entreprises sans compromettre leur compétitivité,
    • mettre l’aménagement du territoire et l’agriculture au service de l’environnement,
    • et créer un cadre favorisant la recherche et l’innovation.

    L’UE qui participe activement aux négociations concernant le changement climatique, a signé en 1998 le protocole de Kyoto à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui s’attaque à six gaz à effets de serre.

    Par ailleurs, afin d’aider les pays en développement face au défi que représente le changement climatique, l’UE a adopté une stratégie dans le cadre de la coopération au développement.

    Une énergie pus efficace et moins polluante

    De ce fait, les bases d’une véritable politique énergétique commune ont été posées avec un paquet de mesures adopté en 2007 (paquet "énergie"). Elle oriente également le marché de l’énergie vers plus de durabilité, en particulier grâce à des mesures fiscales.

    L’UE a lancé une vaste consultation sous forme d’un livre vert et a adopté un plan d’action pour la période 2007-2010 afin de faire de l’efficacité énergétique et des économies d’énergie un pilier de la politique énergétique européenne. Elle a aussi adopté des mesures spécifiques, notamment relatives au rendement et à l’étiquetage des produits consommateurs d’énergie.

    Un objectif a ainsi été fixé en 2007: 20 % d’énergie provenant de sources renouvelables dans la consommation énergétique européenne d’ici 2020. Pour cela, des mesures ont été prises visant à promouvoir ces sources d’énergie et à développer ce marché, entre autres dans les secteurs de la biomasse et des biocarburants.

    Des transports plus propres

    L’UE a adopté de nombreuses mesures visant à réduire l’impact des transports routiers et aériens, parmi lesquelles des limitations des émissions polluantes, des mesures de gestion du trafic et des mesures fiscales.

    De plus, la relance de la politique des transports par l’intermédiaire d’un livre blanc adopté en 2001, contribuera de manière conséquente à réduire l’impact des transports sur le changement climatique. Cet objectif passe en particulier par une meilleure gestion des transports de marchandises et l’utilisation des outils technologiques disponibles.

    Enfin, pour rééquilibrer les modes de transport et promouvoir les moyens les moins polluants, l’UE encourage le développement de mesures en faveur du rail, des navires et du passage d’un moyen de transport à un autre (l’intermodalité).

    Des entreprises plus responsables

    Les entreprises ont l’obligation de prendre en compte et diminuer leur impact sur l’environnement dans le cadre de leurs activités (principe du « pollueur-payeur »). Elles disposent d’un certain nombre d’instruments de gestion pour les aider dans ce sens.

    L’Union européenne définit les obligations que les activités industrielles à fort potentiel de pollution doivent respecter. Elle établit une procédure d’autorisation de ces activités et met en place des exigences minimales à inclure dans toute autorisation, notamment en termes de rejets de substances polluantes.

    L’objectif est d’éviter ou de minimiser les émissions polluantes dans l’atmosphère, les eaux et les sols, ainsi que les déchets provenant d’installations industrielles et agricoles dans le but d’atteindre un niveau élevé de protection de l’environnement.

    L’agriculture au service de l’environnement

    Une bonne gestion des sols et de leur usage peut contribuer à réduire les émissions anthropiques de gaz à effet de serre, notamment grâce au stockage du carbone et à la promotion des activités faiblement émettrices.

    La Commission propose d’établir, entre autres, un cadre législatif concernant les activités de stockage géologique du CO2. Ce cadre serait fondé sur l’autorisation d’exercer ces activités après évaluation des sites potentiels de stockage, ainsi que sur un certain nombre d’obligations liées à ces activités.

    L’Union européenne prévoit également des exigences techniques strictes pour les déchets et les décharges, de manière à prévenir et à réduire autant que possible les effets négatifs sur l’environnement de la mise en décharge des déchets.

    Un cadre favorable à l’innovation

    L’UE a établi de nombreuses aides financières directes ou indirectes, notamment pour soutenir les projets innovants et le développement technologique. Par exemple, un plan d’action a été adopté pour promouvoir les écotechnologies (technologies ayant moins d’effets négatifs sur l’environnement que d’autres techniques appropriées) afin de réduire la pression sur les ressources naturelles et d’améliorer la qualité de vie des européens.

    Ce plan d’action cherche à supprimer les obstacles à l’exploitation de tout le potentiel des écotechnologies, à faire en sorte que l’Union joue un rôle dominant dans leur application.

    samedi 12 février 2011

    Zoom sur le réchauffement climatique (2)

    Nous avons pu constater que l’année 2008 a été marquée par des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes dans le monde, entraînant de lourdes pertes humaines et matérielles.

    • Près de 230 000 personnes ont perdu la vie au cours du premier semestre de cette année suite aux conséquences des catastrophes naturelles,
    • 130 millions de personnes ont été touchées par les catastrophes naturelles qui ont fait en même temps des dégâts matériels estimés à 35 milliards de dollars américains.

    L’année 2008 devrait se classer au dixième rang des années les plus chaudes depuis 1850, date à laquelle ont débuté les relevés instrumentaux, d’après les données compilées par l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

    La température moyenne combinée de l’air à la surface des terres et de la mer en surface, en 2008, présente une anomalie positive estimée à 0,31°C par rapport à la normale calculée pour la période 1961-1990.

    L’étendue de la banquise de l’Arctique a atteint durant la saison de la fonte des glaces son deuxième niveau le plus bas depuis le début des mesures par satellite (1979). Par ailleurs, des extrêmes climatiques: crues dévastatrices, sécheresses prononcées et persistantes, tempêtes de neige, vagues de froid et de chaleur, etc…ont été observés un peu partout dans le monde.

    • Au Canada, le sud de la Colombie britannique a connu sa cinquième sécheresse la plus longue des 61 dernières années,
    • le Portugal et l’Espagne ont été confrontés à l’hiver le plus sec des dernières décennies,
    • L’Argentine, l’ Uruguay et le Paraguay ont connu une sécheresse intense qui a sévi pendant une bonne partie de l’année,
    • En Australie, le déficit pluviométrique a aggravé la sécheresse persistante,
    • L’Allemagne a connu de violents orages accompagnés de fortes pluies, de tornades et de tempêtes de grêles entre mai et septembre,
    • L’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est, ont été frappées par des pluies abondantes qui ont provoqué les pires inondations de l’histoire du Zimbabwe

    • En Inde, au Pakistan et au Viet Nam, les fortes pluies de mousson et des averses torrentielles ont entraîné des crues éclair qui ont fait plus de 2600 morts,
    • En Colombie, la pluviosité supérieure à la normale liée à des précipitations continuelles a entraîné de graves inondations,
    • Au Brésil, de fortes pluies se sont abattues du 22 au 24 novembre sur l’État de Santa Catarina, entraînant des coulées de boue meurtrières

    Le bilan 2008 en France

    En février, la prédominance de conditions anticycloniques a favorisé un ensoleillement exceptionnel sur la France. Les durées d’insolation ont été ainsi une fois et demie à deux fois supérieures à la moyenne sur de nombreuses régions du nord du pays.

    Si ce mois de février a fait suite à un mois de janvier contrasté, décembre 2007 avait déjà, lui aussi, été remarquablement ensoleillé. De ce fait, l’hiver 2007-2008 s’inscrit sur de nombreuses régions au premier rang des hivers les plus ensoleillés de la période 1950-2008.

    Souvenons-nous, le 10 mars 2008, la moitié nord de la France a connu une sévère tempête. Si les vents forts observés n’ont rien d’exceptionnel pour ce type de phénomène, la durée pendant laquelle ils ont persisté est incroyable. En certains endroits, c’est durant plus de douze heures qu’ont été observés les vents tempétueux.

    Sur les côtes de Bretagne et de Normandie, les vents ont souvent dépassé 130 km/h et même atteint localement 155 km/h. A l’intérieur des terres, les rafales maximales ont été souvent comprises entre 80 km/h et 100 km/h sur de nombreuses régions du nord de la France.

    Ces vents violents, survenant en période de grande marée, ont entraîné de fortes surcôtes sur le littoral, occasionnant d’importants débordements sur certaines zones côtières du Morbihan à la Manche.

    D’autre part, la Nouvelle-Calédonie a subi cette année une saison des pluies exceptionnelle. En effet, les mois de février, mars et avril ont été extrêmement pluvieux. En mars, les pluies ont été plus de deux fois supérieures à la normale et constituent un record pour un mois de mars depuis 1951.

    En avril, les cumuls ont été presque trois fois supérieurs à la moyenne situant ce mois au second rang des mois d’avril les plus pluvieux. Sur l’ensemble de la saison des pluies s’étalant de décembre 2007 à avril 2008, les cumuls relevés constituent eux aussi des records depuis 1951. Ce déluge trouve en grande partie son explication dans la phase La Niña qui a persisté dans le Pacifique durant toute la saison chaude.

    N’oublions pas également le 3 août vers 22 heures 30, à Hautmont dans le Nord, la tornade qui a entraîné la mort de quatre personnes et provoqué des dégâts considérables. La tornade a pris naissance au sein d’un front pluvieux qui a balayé le nord de la France et s’est considérablement renforcé sur le Hainaut-Cambrésis et l’Avesnois en prenant un caractère orageux à partir de 22 heures.

    La tornade a parcouru plus d’une quinzaine de kilomètres, sur une largeur de 100 à 200 mètres dans le secteur de Maubeuge, frappant les communes de Hautmont, Neuf-Mesnil et Boussières-sur-Sambre. Elle a endommagé près d’un milliers de maisons. L’intensité du phénomène a été estimé au niveau F3 voire F4 de l’échelle Fujita, échelle de caractérisation des tornades variant de F0 à F5 en fonction de l’intensité croissante.

    Enfin, entre le 31 octobre et le 2 novembre 2008, il a été noté un épisode pluvieux particulièrement intense qui a touché le nord du Languedoc, le sud de l’Auvergne et l’est de la région Rhône-Alpes. Se produisant sur des sols déjà saturés, ces fortes précipitations ont entraîné des crues et inondations particulièrement sévères sur les départements de la Loire, du Rhône, de la Sâone-et-Loire, de l’Allier et de la Nièvre.

    Globalement, l’année 2008 s’est annoncée en France métropolitaine légèrement plus chaude que la normale d’environ 0,4 °C ce qui devrait la positionner vers le 20ème rang des années les plus chaudes depuis le début du XXème siècle. Mais elle est aussi l’une des plus fraîches de ces dix dernières années.

    Géographiquement, les écarts à la normale sont un peu plus marqués dans le nord et l’est du pays tandis que les précipitations ont été supérieures à la normale sur la majeure partie du pays.

    jeudi 10 février 2011

    Zoom sur le réchauffement climatique (1)

    Il y a plus de 20 ans, de nombreux scientifiques s’interrogeaient sur l’existence ou non d’un «réchauffement climatique» avéré. Les observations et mesures effectuées ces dernières années ont levé le doute sur la question :
    Augmentation lente, supérieure à 0,6°C en un siècle, des températures moyennes enregistrées par les stations météorologiques du monde entier, diminution de l’étendue et de l’épaisseur de la banquise arctique, recul des glaciers, hausse significative du niveau de la mer, autant d’indices sont venus confirmer la réalité du réchauffement climatique.

    L’effet de serre est souvent incriminé comme étant responsable du réchauffement climatique. Mais il faut savoir que l’effet de serre est un phénomène naturel lié à la présence de gaz atmosphériques, tels que le dioxyde de carbone, le méthane qui piègent le rayonnement infrarouge émis par la Terre. Cet effet de serre permet à l’atmosphère de se maintenir à une température moyenne de 15°C et sans lui, la température moyenne de la Terre serait de l’ordre de - 18°C !
    Le climat varie et variera toujours pour des raisons naturelles. Toutefois, les activités humaines augmentent de façon considérable les concentrations atmosphériques de certains gaz, tels que les gaz à effet de serre (principalement le CO2), qui tendent à réchauffer la surface de la terre, et les aérosols anthropiques, qui tendent principalement à la refroidir.

    D’où viennent les gaz à effet de serre produits par l’homme ?
    • Le gaz carbonique est surtout dû à la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) et à l’industrie (fabrication de ciment) ;
    • le méthane  provient de l’élevage des ruminants, de la culture du riz, des décharges d’ordures, des exploitations pétrolières et gazières ;
    • le protoxyde d’azote vient des engrais azotés et de divers procédés chimiques ;
    • les gaz fluorés sont des gaz propulseurs dans les bombes aérosols, des gaz réfrigérants (climatiseurs). Ils sont émis aussi par diverses industries (mousses plastiques, composants d’ordinateurs) ;
    • l’hexafluorure de soufre est un gaz détecteur de fuites, utilisé également pour l‘isolation électrique ;
    • les hydrocarbures perfluorés sont entre autres émis lors de la fabrication de l’aluminium.
    Les observations attestent que treize des quinze dernières années (1995-2008) figurent parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées depuis que les températures de la surface du globe sont mesurées (1850). Au cours des cent dernières années (1906-2005), la température moyenne de la planète a augmenté de 0,74°C. Le niveau moyen des mers a augmenté de 17 cm au cours du vingtième siècle.

    Quelles sont les conséquences?

    Selon le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), les précipitations extrêmes et les inondations seront probablement plus nombreuses dans les années à venir, « notamment dans les latitudes moyennes ».
    En Europe du nord, le GIEC prévoit des pluies plus fortes en hiver. En Europe du sud, on remarque une réduction des pluies en été, avec pour conséquence une multiplication des sécheresses et des incendies, ainsi qu’un déficit en eau dans le pourtour méditerranéen.
    D’ici à 2050, près d’un million d’espèces végétales et animales risquent de disparaître à cause du réchauffement climatique. Telle est la conclusion d’une étude internationale publiée en janvier 2004 dans la revue Nature. Les chercheurs ont évalué les conséquences de la hausse des températures sur plus d’un millier d’espèces.
    Ils estiment que dans le cas d’un réchauffement moyen (+1,8 à 2°C), 15 à 37% de l’ensemble des espèces seront menacées d’extinction à cause de la modification de leur habitat naturel.
    Les écosystèmes les plus riches, comme la grande barrière de corail en Australie, sont les plus menacés. Une étude publiée en février 2004 par l’Université australienne du Queensland prévoit que la grande barrière, qui s’étend sur 2 000 km, aura perdu l’essentiel de sa couverture corallienne dans 50 ans.
    Les conséquences de la hausse des températures sur la faune et la flore sont déjà palpables. Au Canada, le permafrost de l’Arctique (sol gelé en permanence) a perdu 80 000 km2 en 30 ans et la saison des glaces a raccourci, menaçant la survie des ours polaires.
    En France, l’Inra (Institut national de recherche agronomique) constate que depuis 20 ans les arbres fleurissent de plus en plus tôt, et que les vendanges sont plus précoces en moyenne d’une quinzaine de jours.


    L’élévation du niveau de la mer inquiète également. Chaque année depuis cent ans, celui-ci monte en moyenne de 1 à 2 mm à cause de la dilatation de l’eau sous l’effet de la chaleur et de la fonte des glaces terrestres.
    Le niveau de la mer pourrait gagner entre 5 et 30 cm d’ici à 2050. Si cette tendance se poursuit, de grandes métropoles côtières seront menacées d’inondations massives d’ici la fin du siècle.
    Par ailleurs, le réchauffement risque d’avoir de graves impacts en matière sanitaire. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une élévation de température de 1 ou 2°C dans les prochaines décennies pourrait étendre vers le nord le territoire des moustiques vecteurs de maladies tropicales, comme le paludisme ou la dengue.
    La multiplication des catastrophes naturelles (inondations, tempêtes ou sécheresses) risque également d’entrainer la propagation des épidémies, en provoquant des mouvements de population et des pénuries d’eau potable.

    mardi 8 février 2011

    Le climat peut basculer brutalement en moins de dix ans

    Le climat peut basculer brutalement en moins de dix ans

    La peur d'un changement radical des températures moyennes mondiales qui causerait un changement climatique dramatique et aurait des conséquences désastreuses sur beaucoup de pays et de populations est répandue de par le monde. Quelle est la cause d'un tel changement, et est-il possible de prévoir un changement climatique aussi rapide ? De nouvelles recherches de l'Institut Niels Bohr de l'Université de Copenhague montrent que ce changement pourrait être dû à l'accumulation de causes non liées les unes aux autres, ce qui pourrait être difficile à prévoir. Ces résultats ont été publiés dans la revue scientifique "Geophysical Research Letters".

    Pendant des millions d'années, le climat terrestre a alterné entre des périodes glaciaires de 100 000 ans et des périodes inter-glaciaires de 10 000 à 15 000 ans, comme celle dans laquelle nous vivons aujourd'hui. Le changement d'orbite de la Terre dans l'espace, donc l'inclinaison et la distance de la Terre au Soleil, est à l'origine de ces variations. D'autres changements climatiques sont cependant apparus, dont on ne connaît pas toujours la cause.

    En analysant les carottes glaciaires retirées de couches de glace de plus de 3 kilomètres d'épaisseur au Groenland, les scientifiques obtiennent des informations sur les températures et le climat d'il y a 140 000 ans. Les changements climatiques les plus brutaux en dehors de la fin de l'ère glaciaire sont une série de changements climatiques durant lesquels la température a soudainement augmenté de 10 à 15 degrés en moins de 10 ans. Cet état dura environ 1000 ans, puis, soudainement, la température a de nouveau baissé et le climat a de nouveau changé. Cela s'est passé plusieurs fois pendant les périodes glaciaires et ces changements climatiques sont appelées des évènements Dansgaard-Oeschger en l'honneur des chercheurs qui les ont découverts et décrits.

    Un changement aussi dramatique et soudain d'un état climatique à un autre est appelé un point de basculement. Cependant, les causes sous-tendant ces changements ne sont pas connues, et les chercheurs n'ont pas encore réussi à les reproduire dans les modèles climatiques modernes. "Nous avons fait une modélisation théorique de deux scénarii différents qui pourraient déclencher un changement climatique. Nous voulions savoir s'il pouvait être déterminé quand un facteur externe était à l'origine d'un changement climatique et quand le changement était dû à l'accumulation de causes indépendantes et chaotiques", explique Peter Ditlevsen, un climatologue chercheur à l'Institut Niels Bohr. Il explique que dans l'un des scénarii, le climat est tel une bascule qui a basculé d'un côté. S'il y a suffisamment de poids placé sur l'autre côté, la balance va basculer - le climat changera d'un côté à un autre. Il se pourrait que, par exemple, une augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 déclenche un changement climatique.

    Dans le deuxième scénario, le climat est tel une balle dans un fossé, représentant un état climatique. Cette balle sera continuellement poussée par des fluctuations chaotiques-dynamiques telles que des tempêtes, des vagues de chaleur, des pluies abondantes et la fonte de calottes glaciaires affectant les courants océaniques. L'agitation présente dans le système climatique pourra finalement pousser la balle dans le fossé adjacent, représentant un autre état climatique.

    Les recherches de Peter Ditlevsen montrent qu'il est possible de faire la distinction entre les deux scénarios et les changements climatiques survenus durant les périodes glaciaires ont été provoqués par des fluctuations chaotiques-dynamiques. Elles sont ainsi très difficiles à prévoir.

    Quelle application pour le présent ? Comment cela peut-il impacter le climat futur ?

    "Aujourd'hui, nous avons une situation différente de celle de la période glaciaire. La Terre n'a pas eu une telle concentration atmosphérique de CO2 depuis plus de 15 millions d'années, quand le climat était très chaud et l'Angleterre était peuplée d'alligators. Ainsi, nous avons déjà commencé à faire basculer la balance, et en même temps la balle est peut-être plus chahutée et pourrait changer de fossé. Cela voudrait dire que le climat ne se réchaufferait pas simplement durant les 1000 prochaines années, mais des changements climatiques majeurs pourraient se faire en quelques décennies", estime Peter Ditlevsen, en insistant sur le fait que ces recherches ne portent que sur le climat passé, et qu'il ne s'agit pas là de prédictions pour le futur.

    Rédactrice

    Simone Paul-Collinet, chargée de mission scientifique & universitaire

    Source

    Dramatic climate change is unpredictable - University of Copenhagen

    dimanche 6 février 2011

    Le retour des négociations à Cancun

    La préparation du sommet de Cancún s’est avérée difficile. A la suite des négociations de Copenhague, les parties ont continué à débattre du fait de s’appuyer ou non sur les principaux éléments de l’accord de Copenhague. Ces discussions, ainsi que les deux voies de négociation parallèles (dans le cadre de la CCNUCC et du protocole de Kyoto), compliquaient la tâche, mettant en évidence
    l’avenir incertain du protocole de Kyoto, du marché international du carbone et plus généralement, du processus multilatéral. De ce fait, la COP16/CMP16 ne suscitait pas de grands espoirs, mais l’absence de résultats substantiels aurait risqué d’entraîner une perte de confiance supplémentaire dans le processus de la CCNUCC.
    Cancún a apporté succès et déceptions :
    • Cancún a remis les négociations de la CCNUCC sur les rails. Face à certaines questions controversées, telles que le prolongement de Kyoto et  l’abandon d’un accord global contraignant, Cancún a permis des progrès significatifs en ramenant les éléments essentiels de l’accord de Copenhague dans le cadre de la CCNUCC en tant que Décisions, qui peuvent maintenant être traduites en actes. L’objectif des 2°C a notamment été consacré par la CCNUCC.
    • Pas de décision concernant la forme juridique. Les objectifs d’atténuation (des pays développés et en développement) et le soutien financier ont été officiellement pris en note, mais ils restent non contraignants et souvent non spécifiés.
    • Beaucoup de travail en prévision. Bien que des décisions aient été prises sur nombre de questions, la formulation est généralement très vague. Cancún marque donc le début d’une année très chargée et riche en défis, au cours de laquelle il faudra établir les institutions et les modalités concernant REDD+, le financement, l’adaptation, le MRV, la technologie et la réforme du MDP.
    • Réaffirmation des marchés du carbone. Bien que l’avenir du protocole de Kyoto n’ait pas été tranché, les accords passés permettent de maintenir les mécanismes de flexibilité mis en place dans ce cadre (au moins le MDP), même en l’absence d’une deuxième période d’engagement. En outre, l’établissement de nouveaux mécanismes de marché est à l’étude.
    • Des signes de confiance. La présidence mexicaine a été félicitée pour ses excellentes compétences en matière de diplomatie et de négociation pendant la conférence, qui ont permis d’établir une relation de confiance entre les Parties et de parvenir à un consensus.
    • Des avancées pour les procédures des Nations Unies ? Le traitement de l’objection bolivienne (actuellement remis en cause par la Bolivie) pourrait redéfinir la notion de « consensus » au sein des négociations internationales et aider à surmonter de futurs blocages.
    En résumé, les accords de Cancún sont un pas en avant. Les principales questions épineuses, qui incluent la forme juridique du futur accord sur le climat et le destin du protocole de Kyoto, restent en suspens et feront de 2011 une année de négociations intensives. Mais les résultats de Cancún sont importants parce que le grand public envisage la question du changement climatique par le prisme de ce processus. L’échec du processus n’aurait pas arrêté la montée en puissance des interventions initiées par les citoyens, mais il aurait sérieusement entamé la crédibilité des actions à ce sujet aux yeux du grand public. Malgré ce succès, les négociations ont une fois
    encore souligné l’importance d’actions concrètes à brève échéance pour atteindre réellement les objectifs à long terme des négociations de longue haleine ; les actions ne peuvent pas attendre que les ultimes détails soient réglés dans le cadre de la CCNUCC, elles doivent se poursuivre maintenant, en s’appuyant sur les nombreuses initiatives pilotes déjà lancées dans bien des domaines (par exemple, REDD+).
    Barbara Buchner1,
    Climate Policy Initiative (CPI), directrice du bureau de Venise
    barbara.buchner@CPIVenice.org

    samedi 5 février 2011

    Les crédits Carbone

    Connaissez-vous le Protole de Kyoto ?
    Le Protole de Kyoto vise à lutter contre le changement climatique en réduisant les émissions de gaz carbonique aussi appelé gaz à effet de serres (GES) 
    Le sommet de la Terre, à Rio en 1992, a marqué la prise de conscience internationale du risque de changement climatique.  Les pays les plus riches, pour lesquels une baisse de croissance ne semblait plus supportable et qui étaient en outre responsables des émissions les plus importantes, y avaient pris l’engagement de stabiliser en 2000 leurs émissions au niveau de 1990.  C’est le Protocole de Kyoto, en 1997, qui traduisit en engagements quantitatifs juridiquement contraignants cette volonté. 
    D’où  provient le phénomène des crédits carbones ?
    Donc, pour arriver à stabiliser progressivement la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et ainsi empêcher toute perturbation anthropique future du système climatique, le protocole de Kyoto a prévu un système d’échange de quotas d’émission des gaz à effet de serre ainsi que deux mécanismes flexibles: la Mise en Oeuvre Conjointe (MOC) et le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP).
    Le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP), prévu à l’article 12 du protocole de Kyoto, permet aux entreprises privées de pays industrialisés de mettre en place des projets de réduction des émissions dans les pays en développement, pour lesquels elles se voient émettre par l’Organisation des Nations Unies (ONU) des unités de réduction certifiés d’émission (URCEs) mieux connues sous le nom de “crédits carbone.”
    Qu’est-ce qu’un crédit Carbone ?
    Les crédits compensatoires (crédit carbone) correspondent à une quantité déterminée d’émissions de gaz à effet de serre (GES) échangeables. Il sont généralement calculés en tonnes métriques d’équivalent de dioxyde de carbone (CO2) et utilisés pour compenser les émissions de GES issues de l’utilisation de combustibles fossiles, que ce soit dans le secteur industriel, le secteur des transports ou le secteur résidentiel.  Les pays signataires du Protocole de Kyoto utilisent les crédits carbones pour atteindre les cibles de réduction des émissions établies par ce dernier.
    Ces crédits carbones peuvent être vendus sur le marché international à des entreprises qui ne rencontrent pas l’objectif de réduction de gaz à effet de serre qui leur a été imposé par leur gouvernement.
    La Bourse du Carbone
    Ce système « plafond et échange » peut constituer, pour les entreprises dont l’atteinte des objectifs imposés représente un investissement démesuré, un outil efficace contre les amendes qui sont imposées aux contrevenants. Il est à noter que dans le modèle européen couvrant la période 2008 à 2012, les exploitants fautifs s’exposent désormais à une amende de 100 euros par tonne d’équivalent de CO2.
    Quant à l’entreprise qui développe un projet MDP, les bénéfices qu’elle peut en retirer sont considérables puisqu’outre les revenus générés par le projet lui-même, elle se voit accorder par les autorités compétentes un certain nombre d’unités de réduction certifiées des émissions (crédits carbone) qu’elle peut vendre via la bourse du carbone ou encore conserver à son bilan, à la valeur du marché.

    vendredi 4 février 2011

    Qu'est-ce qu'un crédit carbone ?

    Les crédits compensatoires correspondent à une quantité déterminée d’émissions de gaz à effet de serre (GES) échangeables. Ils sont généralement calculés en tonnes métriques d’équivalent de dioxyde de carbone (ou « équivalent CO2») et utilisés pour compenser les émissions de GES issues de l’utilisation de combustibles fossiles, que ce soit dans le secteur industriel, le secteur des transports ou le secteur résidentiel. Les pays signataires du Protocole de Kyoto utilisent les crédits compensatoires pour atteindre les cibles de réduction des émissions établies par ce dernier.

    jeudi 3 février 2011

    La pression du Carbone, faites votre Bilan !

    La pression du Carbone, faites votre Bilan !

    Les émissions de gaz à effet de serre (GES) libérées dans l'atmosphère sont en pleine accélération dans le monde. Entre 2000 et 2005, la croissance était de 3 % par an, contre 1 % dans les années 1990. Une étude, publiée par l'Université de Washington, affirme que la température de la surface de la terre aurait déjà augmenté de 0,5 à 0,8° C durant le 20ème siècle, alors qu'elle aurait grimpé de 4° C en 20 000 ans. Ces chiffres alarmants montrent un vrai décalage entre les déclarations politiques en faveur d'une lutte active contre le réchauffement climatique et la réalité. Ce n'est pas le protocole de Kyoto qui inversera la tendance avec ses 5,2 % de réduction de GES (entre 1990 et 2008/2012) engageant 38 pays industrialisés.

    Toutefois, d'incontestables efforts ont été mis en place pour lutter contre la hausse des émissions de GES sur le plan national. Quelques pays parmi les plus émetteurs ont développé une politique climatique nationale telle que le "Grenelle de l'environnement" en France. Ce texte (dit "Grenelle 2"), adopté le 29 juin 2010, est présenté comme la "boîte à outils juridique du Grenelle de l'environnement" et énumère des dispositions pratiques visant à la mise en œuvre concrète de la "loi de programme relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement" (dite "Grenelle 1"). Cette boîte à outils présente de nombreuses dispositions. Dans le cadre direct de la réduction des émissions, cette loi prévoit à partir de janvier 2011 l'obligation pour les entreprises de plus de 500 personnes appartenant à des secteurs fortement émetteurs de réaliser un bilan de leurs émissions de GES, et l'affichage du contenu en carbone des produits et de l'emballage associé aux différentes phases de la vie du produit.

    Entre les politiques climatiques nationales et les objectifs de Kyoto, impossible pour les entreprises de passer à côté de la problématique environnementale. Des méthodes d'évaluation des émissions de GES de l'entreprise, permet aux professionnels d'anticiper la réglementation en s'inscrivant dès à présent dans une démarche visant à répondre aux objectifs des politiques nationales (UE : réduction des GES de 15-30% en 2020 puis 60-80% en 2050 ; France : 30% en 2020 puis 75% en 2050). Plusieurs outils de comptabilisation des émissions de GES ont vu le jour depuis une dizaine d´années dont le Greenhouse Gas Protocol, la méthode la plus reconnue internationalement, et le "Bilan Carbone®", développé par l'Agence (française) de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Ces outils permettent une évaluation précise des émissions directes ou induites par une activité. L'intérêt de ces méthodes sont multiples :mesurer le risque "carbone" de l'activité ; identifier des actions pertinentes ; mettre en place des indicateurs et des objectifs de réduction mesurables ; réduire les coûts de consommation d'énergie ; anticiper les risques de hausse de prix de l'énergie et des taxes sur les émissions de GES.

    Le bilan carbone est la réponse idéale aux pressions climatiques et réglementaires. Première étape d'une stratégie de réduction de son empreinte environnementale, elle donne les moyens d'agir en se positionnant directement sur ce marché porteur. En 2009, 1 885 bilans carbone ont été réalisés, contre 1 200 en 2008 et 220 en 2007, dont les entreprises Carrefour, Renault, Ikea etBanque Fortis FR.

    Un exemple de bilan carbone plutôt pétillant : en mars dernier, le goupe Vranken-Pommery a décidé d'imposer un régime à sa bouteille de champagne. Elle va devoir mincir de 65 grammes. Ceci réduira l'émission de CO2 de 8 000 tonnes par an , soit l'équivalent de 58 800 Clio parcourant 1 000 kilomètres chacune. Cette silhouette allégée, à peine visible à l'œil nu et pourtant significatif à l'échelle de l'environnement, s'inscrit dans un plan de réduction des émissions carbone de la filière champagne de 25% d'ici 2020.

    L'heure de l'anticipation a sonné ! N'attendez pas la dernière minute pour faire un régime carbone car la planète, elle, n'attendra pas !